Je vous vois vous frotter les mains !!!... pas la peine de vous cacher !... je les vois vos étagères croulantes de bibelots, vos vitrines remplies de collecs, vos placards plein de vestiges, vos divans asphyxiés de peluches !!...
Oh ! ... y'a pas de mal à ça !!... chacun prend son plaisir où il veut.

Ce qui est un peu plus ennuyeux pour vous, c'est que moi j'ai horreur des collecs !!... alors autant vous le dire tout de suite , comme ça, si vous ne voulez pas perdre votre temps, vous cliquez sur la petite croix en haut à droite !
Bon !... ça c'est  fait !!!... comme ça je continue avec ceux que ça intéresse ... de ne pas aimer les collecs.

Pour moi une collec, ça veut dire entasser, ranger, serrer, étaler, exposer, organiser, oublier ... et surtout dépoussiérer et comme chacun sait, le ménage pour moi n'est vraiment pas une façon de prendre du plaisir, je préfère garder et prendre soin de ce que je considère comme essentiel.

Je n'aime pas l'amalgame, la concentration, la répétition, l'entassement ... tout comme sur la plage l'été, juste devant le poste de surveillance, à croire qu'on est contraint et forcé de stagner là au milieu des autres tous différents, mais si semblables avec leurs amoncellement de parasols de paquets de chips, de canettes, de serviettes, de parfum nauséabonds d'ambre solaire, de conversations impersonnelles.
Vous allez me dire : qu'est-ce qu'elle vient faire la plage ici ?... retournez donc voir les photos de l'article précédent et dites moi si l'absence de collection vous sied ?

Dans le même ordre d'idées, bien que participant depuis peu à quelques manifestations, dans l'intérêt plus de nos enfants que de nous mêmes, j'ai toujours fui les mouvements de foule, les assemblées, les réunions, les bousculades, les grands défilés d'étiquettes derrière lesquelles on se rassemble, même si, pour la bonne cause il vaut mieux être ensemble.
J'aime pourtant les évènements sportifs ou musicaux, les spectacles, mais l'entassement et l'uniformité me gênent.
Oui, je sais ce que vous pensez  ... une égoïste, une sauvage, une individualiste...
... pensez ce que voulez,  je suis ainsi faite.

J'aime la chaleur humaine mais en comité restreint où chacun y a sa personnalité, son style, son originalité, sa différence et je peux avoir de l'attirance pour l'une de ces personnes, parce que c'est elle et non pas parce qu'elle représente une certaine catégorie, ou fait partie d'une collection.
J'aime la variété, le changement et pour moi, chaque "pièce" est unique en son genre, tellement bien, que je n'ai pas envie de la comparer à une autre qui lui ressemble. C'est elle.
Mes enfants possédaient beaucoup de peluches, mais rarement deux de la même espèce et chacun d'eux avait un nom, ça c'est fait comme ça sans vraiment y réfléchir, un coup de coeur à chaque fois, unique.
Je n'en doute pas, les collections d'objets, de livres, d'antiquités, de photos, de .... ont un côté passionnel qui se rattache à quelque chose de notre histoire personnelle ou familiale et peuvent avoir une signification plus profonde qui va bien au delà de l'accumulation et  de l'exposition ...

Cette notion de collection  me fait penser à ce que j'entends souvent  et qui me heurte vraiment, parmi les jeunes adultes de la gent masculine ... ce besoin et cette aisance avec laquelle ils parlent de leur collection d'ex, comme si l'énumération de leurs conquêtes passées était une preuve de leur valeur et de leur charme irrésistible ... ils reparlent d'elles, subrepticement, comme pour commémorer Austerlitz, puis les remettent au placard, dans un soupçon de Waterloo, comme les pièces d'un jeu... d'échecs.
 

Ben voilà.... tout a une fin  !

Au cours de ma préparation aux jeux olympiques, je chutai malencontreusement de mon tabouret et me retrouvai immobilisée pour 45 jours au moins. Immobilisée .... euh !....c'est pas tout à fait ça .... parce que, un bras c'est pas le bout du monde quand on a goûté à la jambe !!!
Bref, la guérison a été casi miraculeuse, parce qu' aussi je crois, je le voulais bien et très fort !
... bon, il manque encore de l'huile dans les rouages et mon poignet ne sera plus "d'origine"... mais quand on s'attend au pire et qu'il y a un mieux, on l'accepte sans rechigner !
Rendez vous quand même à l'automne avec mon gentil chirurgien pour qu'il m'enlève le "rateau" qui sert de tuteur à mon radius brisé.
Figurez vous qu'après un accident, que je considère comme ennuyeux, mais passi grâve, on pourrait être totalement euphorique que tout rentre dans l'ordre .... ben figurez vous que non !
Moi qui n'ai qu'une activité professionnelle à temps partiel mais néanmoins enrichissante, j'étais presque catastrophée de devoir rester à la maison ...  surtout sans pouvoir utiliser mon véhicule pour m'évader de temps en temps dans la nature.
Mais .............  la neige nous a copieusement gâtés cette année, et même si elle rend les paysages doux et lumineux, c'est une vraie cata pour circuler.
Je dois dire que j'ai particulièrement apprécié de ne pas faire sonner mon réveil à 5h du matin, de faire de bonnes grasses matinées jusqu'à 9 heures parfois, sans appréhender mes heures d'errance pendant la nuit, d'entendre gratter les pare-brise du parking bien au chaud sous ma couette, de regarder partir les gens à la hâte au travail, de prendre tranquillou mon petit déjeuner au soleil levant (quand y'en avait), de regarder mes poissons me faire la fête dans leur aquarium pour réclamer leur pitance, de mettre de la musique rien que pour moi et de me dire que rien ne presse !!....
C'est pas désagréable non plus, d'avoir des nouvelles du front depuis votre retraite, de recevoir des lettres de vos protégés, d'avoir quelques visites, des coups de téléphone de vos collègues, de savoir que votre place laisse un vide, d'obliger votre entourage à vous considérer et non plus à l'être.
Je pensais en profiter pour mettre à jour un tas de choses, courrier en retard, photos à classer, linge à réparer, rangements... que nenni !!... j'ai fait le minimum syndical ( d'une main c'est pas si mal), j'ai suivi les J.O, j'ai téléphoné, dormi comme jamais, "traînassé" , tricoté (un peu ... aïe !), lu très peu (ça m'endort) , rigolé ( beaucoup) avec mes copines du net et me suis promenée à pied, et repris ma voiture dès que ça a été possible.

Ben, figurez vous, qu'on s'y fait à la vie de château !!...et qu'il faudrait pas que ça s'éternise à moins de se transformer en cocon dans les plus brefs délais ...
Voilà c'est fini... et je compte les quelques jours, les heures, je savoure les minutes, avant de retourner à la vie civile .

Mais le printemps m'attend... alors l'espoir fait vivre.