Sur son balcon décati
Faisant fi de longs jours gris
De la gelée puis de la pluie
Je l'ai cueilli, il m'a souri
Sur son balcon décati
Faisant fi de longs jours gris
De la gelée puis de la pluie
Je l'ai cueilli, il m'a souri
En faisant le tour de ma blogosphère ce matin, je suis tombée sur un lien qui m'a conduite à cette chanson de Pierre Perret.
Je n'ai pas trouvé la vidéo, ...
... un peu d'humilité que diable, personne n'est à l'abri !
On est toujours le con de quelqu'un
Les grands sont souvent
Appelés petits cons
Quand les petits se voient
Traités de grands cons
Pour la droite les gauchistes
Sont des cons délibérés
Pour la gauche les fascistes
De beaux cons invétérés
REFRAIN
Qu'on soit con ou pas con
On est toujours le con de quelqu'un
Mais on est rassuré à chaque fois
Qu'on trouve toujours plus con que soi
On peut être riche
Traité de pauvre con
Sortir de son bain
Et être un sale con
Ceux qui se perdent en conjectures
Sur la vraie nature d'un con
Déduiront sans fioritures
Que c'est une espèce de con
Dites à un raciste
T'as une tête de con
Il vous croira pas
Il est bien trop con
Si ce con se sent à l'aise
C'est qu'il sait très bien au fond
Que s'il est con comme un pot de fraises
C'est pas marqué sur son front
Parfois j'ai des doutes
Je me dis qu'en ce moment
Dans ceux qui m'écoutent
Y en a un sûrement
S'il est de ces cons de race
Dont on dit qu'ils sont les rois
Qu'il sache bien que je m'efface
Quand je trouve plus con que moi
Un dernier regard à l'appartement rangé, astiqué, aéré, elle se dirige vers le panier au coin du canapé du salon, se saisit d'un sac en toile qui s'y trouve puis se dirige vers la salle de bains.
La salle de bains, privilège pour l'époque, ressemble à un étroit couloir aux murs verts. La baignoire est à gauche en entrant et sur la droite s'alignent un grand placard mural, le lavabo suivi du bidet coincé sous la fenêtre tout près du radiateur.
Elle écarte le rideau et le passe derrière l'espagnolette de la fenêtre, la seule sans volet qui voit arriver les visiteurs.
Elle s'assied sur le bord du bidet et ouvre son sac de toile, le regard en direction de la route empierrée qui conduit à la maison. C'est ainsi que tous les jours durant une demi heure elle s'installe avec son tricotage, guettant sa fille au retour de l'école.
Elle aurait pu s'installer confortablement sur le fauteuil devant la grande fenêtre de leur chambre mais elle avait pour principe de refermer les volets aussitôt le lit refait pour que le soleil n'altère pas les tapisseries, laissant la fenêtre entrebâillée pour aérer jusqu'au soir.
Tandis que par un mouvement rapide elle déplace une à une les mailles de l'aiguille entre son index et son pouce, ses lèvres murmurent le comptage des mailles... 53, 54.
Elle déroule le fil, éloigne la pelote et reprend son ouvrage là où elle l'avait laissé la veille, le regard rivé au chemin... sa fille ne devrait plus tarder.
Elle ne prête pas attention à l'inconfort de sa position, bercée dans sa paisible attente par le cliquetis feutré des aiguilles dans le mohair. Parfois au changement de rang elle glisse l'aiguille libre dans sa chevelure. Après quelques rapides mouvements de va et vient, l'aiguille lubrifiée se faufile plus aisément entre les mailles.
Un coup d’œil au chemin, elle tire sa laine, retourne son ouvrage, recompte ses mailles, mesure l'emmanchure. Des sillons se dessinent sur son front, une maille s'est échappée... elle crochète de son aiguille pour la récupérer quand son oreille attentive perçoit le bruit d'un pédalier grinçant. Elle relève le menton, la voilà !... elle pose son tricot sur ses genoux, fait aussitôt un signe de la main, sourit puis se lève laissant choir son ouvrage, elle va ouvrir la porte.
... à Nénette... quand elle savait tricoter
... avec la MARSEILLAISE
Sans parler des évènements gravissimes de ces derniers jours (si on y parvient), je dois dire qu'à chaque fois qu'on entonne l'hymne national, j'ai une extinction de voix ou un trou de mémoire inexplicable à la fin du refrain.
On peut reprocher aux footeux de ne pas mettre le cœur (chœur) au début de chaque match important, contester leur attitude de "non appartenance" à la nation...etc... je crois comprendre leurs réserves dans un certain sens. (et pourtant, moi les footeux...)
, cependant...
... avec tout le respect que je dois à la révolution Française et à la valeur historique de notre Marseillaise, il me semble qu'une légère modification d'une partie du texte ne serait pas un luxe (si on peut parler de luxe après la semaine dernière)
Quand, à la suite d'une terrible effusion de sang et dans un réflexe citoyen nous nous rassemblons autour de l'hymne national, comment peut-on encore articuler
"qu'un sang impur abreuve nos sillons " ???
(même si l'esprit de justice nous anime)
Monsieur Giscard d'Estaing a pu "s'attaquer" au tempo de notre hymne, ne peut-on s'en prendre un tant soit peu à une partie du contenu... si vraiment nous souhaitons un monde sans barbarie ?
Je vous l'accorde, on a d'autres chats à fouetter en ce moment... mais tout de même.