22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 06:32

 

Une esquisse de sourire amusé traversait son visage.

Sourire ou masque d'une inquiétude qu'il murmurait à peine en brassant ses papiers confusément ?

Factures ? avis ? paiements ? prélèvements ? impayés ? rappels ?... il ne se rappelait plus... l'émotion à fleur des oreilles.

Il osait à peine s'interroger sur son désordre et la prise de possession de ses méninges par un certain Alzheimer, signait le chèque, l'enfouissait quelque part d'où il ressortirait dans trois mois ... trop tard.

Sa vie était devenue un vaste chantier qu'il ne maîtrisait plus mais voulant garder la face, il mettait de l'ordre ou plutôt le croyait, par un coup de gueule de temps en temps, histoire qu'on respecte son territoire en jachère et qu'on ne lui demande aucun compte.

Perdu, il était perdu, ou plutôt il s'était perdu dans ses faux semblants.

A force de vouloir se donner l'air, un air différent au gré des gens et des aléas, il avait perdu son contenu, ne sachant plus lui même qui il était et où il en était, entraînant dans son mensonge tous ceux qui n'avaient plus confiance en lui depuis déjà longtemps mais qui n'osaient le lui avouer redoutant sa susceptibilité.

Savait-il encore aimer ?... d'ailleurs l'avait-il su un jour ?... trop occupé à préserver son image et surtout la tranquillité de sa tour d'ivoire.

Peu importe, sa force venait d'ailleurs : il était aimé.

Elle vivait à ses côtés avec un optimisme déconcertant encaissant ses sautes d'humeurs, colmatant ses brèches, exerçant sa tutelle aimante sur leur vie et les cordons de la bourse pour le garder bien à l'abri dans son jardin secret.

Il n'y avait aucun doute, elle était une envoyée des cieux...

 

 

Envoyée des cieux

 

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 22:17

 

 

 

J'avais vu quelques uns de ses clichés sans savoir qui en était l'auteur(e)

Je suis allée voir le film "A la recherche de Vivian Maier" et j'en suis ressortie épatée.

Inconnue de son vivant, Vivian Maier laisse d'innombrables indices sur pellicules et ailleurs après sa mort qui en disent long sur sa personnalité pour le moins atypique, étrange, rebelle et attachante mais surtout bourrée de talent.

Regrets sincères... qu'elle n'ait pas su (pu, voulu...?) faire valoir son talent de son vivant.

 

Un film à voirUn film à voir
Un film à voirUn film à voir
Un film à voirUn film à voir

Allez-y !... la recherche est rondement menée pour le plaisir des yeux.

Partager cet article
Repost0
15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 10:38

 

 

 

 

La cigale n'ayant pas chanté tout l'été

Se trouva fort déprimée quand le 15 août s'est pointé.

Elle alla crier scandale au grand parc de loisirs voisin

Pour qu'il trouvât séance tenante de quoi apaiser son chagrin.

-- Allo gentille dame oiselle, pourriez vous m'inscrire pour le vingt trois

S'agissant de la connaissance des plantes sauvages je crois...?

-- Alors oui... je vois ... cueillette des plantes comestibles...

-- Euh... ce thème qui eut lieu en Mai, je crains n'est plus plausible...?

 

 

-- Désolée... en effet... je regarde le planning d'Août ... euh... le 23 ?

    ... ah oui, voilà ! : "des plantes sauvages pour être énorme"....

-- Pardon ?

-- ... "des plantes sauvages pour être énorme" ....

-- Pardon ?... euhhhh... je n'ai pas bien compris...

--... "des plantes sauvages pour être énorme" !... (ter)

-- vous êtes sûre ???... parce que... (si c'est ça je viens pas)

-- euh... "des plantes sauvages pour être en forme"

-- aaaaaaaaaaaaah ! (j'aime mieux ça !!)... vous m'avez fait peur !

-- euh... ah oui... (petit rire gêné)... c'était "à la ligne..."

 

 

La jeunette n'a pas su bien lire, c'est là son moindre défaut

Que faisiez vous en temps scolaire au lieu de lire tout haut ?

Je rigolais, ne vous déplaise attendant que le temps s'écoule

Lire, écouter comprendre ne sont que causes qui me soûlent

Vous rigoliez, j'en suis fort aise, et bien rougissez maintenant !

 


 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 07:24

 

pour motimagecitation

 

 

 

 

Le temps de l'aventure, sans lâcher ses amarres

Tempête de sentiments mêlés, guerre de l'ennui

Passerelle à la croisée des chemins vers un autre destin

Dans la brume, phare inébranlable à portée de naufrage

... Puis, prononcer un nom, instinctivement

Ne plus ressentir au creux de soi la moindre émotion

Le dire comme on voit défiler un générique interminable

Sans que le regard s'y accroche, la pensée dans les limbes.

Esquisse d'un sourire songeur sur ce que fut ce voyage

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 11:16

 

Déformation professionnelle oblige, j'aime observer détailler analyser le comportement des gens qui ne me sont pas indifférents.... à moins que ce soit le contraire, ma propension à.... m'a conduite à cette profession, peu importe vous vous en battez l’œil.

 

Mon voisin Momo, baptisé sans l'avoir choisi comme bon nombre durant cette ère, les précédentes et peut être encore bien plus les futures, avait suivi le chemin en bon chrétien qu'il devait être, fidèle par éducation aux valeurs de sa culture :  l'église, l'état,  la famille.

 

"Les valeurs, il en a fallu, il en faut et il en faudra pour que le "bon"ordre subsiste sur cette planète de chiffonniers !..."

 

Seulement voilà, trop de valeurs scandées sur des tympans encore fragiles, trop d'adjonctions assénées d'autorité sans une once d'écoute et de tendresse, trop de rigidité sans marque d'affection ont pu modifier génétiquement l'embryon de bon chrétien qu'il aurait dû être.

Il est resté chrétien à sa manière pour donner le change ou prolonger le chemin sur lequel l'ont placé ses maîtres qu'il vénère malgré les humiliations et l'isolement, mais meurtri dans ses fondations, sa chrétienté aux autres n'est qu'un chaos d'humeurs au gré de ses conflits internes.

Momo séduit et donne de sa personne pour être reconnu et apprécié loiiiiiiiiiiiinnnnn de ceux qui de près ravivent ses blessures de jeunesse.

Il essaie de régler les comptes qu'il n'a pas pu tenir et ne sait toujours pas, il s'emporte prématurément dans une critique disproportionnée du comportement des gens qu'il jalouse, prend les discours ou les suggestions d'autrui comme un ordre et les vit comme une agression ou se terre sans réponse pour se protéger d'une prétendue attaque qui n'a pas eu lieu. Il fouille dans le passé des objets qu'il grappille comme pour récupérer matériellement un dû qu'il n'a pas perçu en son temps et combler un vide inavouable d'un tout autre ordre.

 

Comme si des "je prends" pouvaient remplacer des "je t'aime"

 

Momo, si c'était pas qu'il gâche tout et que selon le principe qu'il instaure, on a envie de le tenir à distance pour avoir la paix et le laisser se battre contre ses fantômes... il me fait de la peine.

LA PAIX... Momo pourra-t-il un jour la trouver ??... en lui d'abord puis avec ses autres, avant que les regrets prennent la place de ses manques ?

 

On me reproche souvent de vouloir changer ce qui n'est pas, de me battre contre l'évidence, de vouloir mettre le monde à ma mesure mais je crois qu'on se trompe, parce que je m'ennuie vite fait avec moi même et me trouve rapidement insupportable, je préfère que les autres soient autres et qu'on puisse collaborer au mieux.

Non, je crois que c'est avant tout l'espoir qui fait que je m'obstine à croire qu'on peut tous par un déclic un sursaut une opportunité une réflexion, changer et aller mieux mais comme le dit Nico mon concierge, toi tu vis dans un monde de Bisounours...

 

Partager cet article
Repost0