Comme elle l'a toujours fait, c'est elle qui décide.
Et qui mieux que personne, oserait lui dicter ce qu'elle aurait à faire ?
Vous permettriez-vous de lui dire qu'elle se trompe et lui apprendre à vivre ?
Elle ne rêve pas et n'a jamais rêvé, elle s'en tient au fait.
Parlerait-on de guerre ou bien la ferait-on ?... et bien elle la fait !
Y aurait-il, séisme, famine, épisothie... elle l'affronterait.
La peur elle connaît pas, ni le manque de courage,
Elle assure et rassure, fonctionne parce qu'il le faut,
Même si l'angoisse souvent déborde de ses mots et du ton de sa voix.
Elle tire le rideau sans savoir qu'il se ferme, se retranche et efface
Se laissant dériver vers d'autres horizons qu'elle n'a jamais voulus.
Tant d'objets familiers deviennent étrangers, se dérobent, déménagent
Et perdent la mémoire de ce qu'ils ont été, du pourquoi ils existent.
Elle ne comprend pas pourquoi ils lui échappent et pourquoi maintenant.
Se révolteraient-ils contre sa main de fer pour tant d'années de servitude ?
N'est-elle plus la maîtresse des lieux ? Sournoise rébellion.
Elle refuse d'y croire et accuse les auteurs du complot qui se trame contre elle.
Puis déposant les armes, s'endort dans son fauteuil pour oublier...
... qu'elle oublie.