On a pourtant dit de ne pas toucher ... Rhâââââ que ça démange ... clic ! 

(vous noterez, le clin d'oeil discret à Charles Ingalls) 

A l'image du gouvernement, restons Français ! sans modération

Et comment que je l'ai vu !... j'en ai un bleu au genou pour me le confirmer.

Paris est une jolie ville... je sais.

J'y ai vu quelques sites remarquables au cours de mon existence, je vous passe les détails vous les connaissez mieux que moi, accompagnée par mes tontons sympas avec qui je n'avais qu'à me laisser guider.

Plus tard, j'aurais voulu y retourner sans me perdre ... hélas je n'y suis  jamais arrivée.

Pour la provinciale (j'ai pas dit "plouc") que je suis, cette sa§%£¨#€ de mégapole est une source d'angoisses et d'embarras. Je préfère me passer du plaisir de visiter seule, plutôt que de me déclencher une crise d'urticaire et deux nuits d'insomnies à l'idée de m'égarer dans les dédales de la gare de Lyon son métro et son RER.

Ben oui mais des fois, la vie ou sa fin, vous obligent à vous surpasser.

Alors, la boule au ventre, j'ai pris la direction de ma grande gare à moi, celle là je la connais bien, pour me lancer à grande vitesse à l'assaut de la capitale par la face Sud plus accessible pour moi.

Il fallait y penser à la face Sud ! ... mon fiston l'a fait pour moi.

C'est dingue comme ça vous libère quand les autres pensent à votre place.

Je n'ai eu plus qu'à ... Massy TGV en voiture N°3, Rer Charles de Gaulle , arrivée pile poil où je voulais.

Ben c'est Alice qui a été heureuse de me voir !! ... elle m'a dit :

"Qu'est-ce que tu fais là, grande saucisse !?"

Ben oui, c'est comme ça qu'elle m'appelait avec mes vingt centimètres au dessus de sa tête, et moi j'aimais bien être une grande saucisse pour elle, plus jeune son godiveau et plus tard sa Toulousaine.

Je lui ai dit au revoir et j'ai rejoint  la ligne B dans l'autre sens, le vague à l'âme et le ventre vide, bardée de billets et tickets. J'ai grignoté quelques morceaux de biscuits écrabouillés au fond de mon sac dans le transport et je suis montée dans mon Rer soulagée.

C'est alors qu'arrivée à Massy, alors que je m'apprétais à sortir d'une gare pour entrer dans l'autre, je n'ai pas retrouvé mon ticket ...

Vous connaissez cet espèce de trépied horizontal monté sur une rotule qui se trouve à la sortie des métros pour vous permettre de sortir quand vous avez  introduit votre ticket ?

Ben voilà !... c'est ça !

J'étais devant, sans mon ticket, avec la queue derrière.

J'ai reculé pour laisser passer les gens, j'ai fouillé gentiment mon sac, puis un peu moins gentiment, puis un peu plus fort, puis... très fort. J'ai retiré, le porte feuille, les lunettes, le porte monnaie, les mots fléchés, le livre de poche, la bouteille d'eau, les kleenex et mes mains, le tout passablement enrobé de miettes de biscuits écrasés, j'ai retourné le sac, secoué très très fort... et comme je n'avais pas trouvé le ticket, j'ai feuilleté l'agenda et j'ai trouvé le justificatif d'achat du ticket.

J'allais le passer dans la fente et ça ouvrirait le sésame de la même façon.

Ben ... le justificatif est passé, mais pas moi.

J'ai pris de plein fouet dans la jambe cette sa§%£¨#€  de trépied.

Heureusement, les gens derrière c'était pas les mêmes que tout à l'heure.

Alors, j'ai re-reculé et je suis partie dans un coin discret re-nettoyer mon sac, me disant :

"... mais calme toi donc, grande saucisse !"

... puis, j'ai retrouvé le ticket dans ma poche.

L'arme du crime

♥

Tu es trop beau mon choupinet, mon titou, mon trognon,

Dormant abandonné dans mes bras gauches intimidés.

Des ombres passent sur ton front, tes paupières papillonnent,

Ta bouche bien ourlée, tour à tour souriante aux anges qui t'habitent,

Puis torturée par le chagrin soudain d'un ventre qui gargouille,

Se remet à têter au souvenir du sein qui te rassure enfin.

Tes poings fermés reposent relevés, encadrant ta frimousse,

Parfois un doigt se lève à un chuchotement, à un souffle passant,

Un mollet se contracte, un pied se lève puis retombe assoupi.

J'aurais pu rester là des heures à te contempler, le regard embué,

Si l'orage soudain n'était pas arrivé, faisant vibrer ma main d'un tonnerre assourdi

Ma grenouille adorée s'est recroquevillée, virant au pourpre, tortillée 

Pleurant, grinçant,

Cette fois c'en est trop !!... qu'on me change ma couche !

♥