15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 00:02


Tiens tout a changé ce matin, je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
Jeunes et vieux grands et petits, on est tous amis
C'est la fête, la fête !

C'est comme un grand coup de soleil, un vent de folie
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
Le monde mort et enterré a ressuscité, on peut respirer
C'est la fête, la fête !

(  on est bien d'accord, c'est pas de moi !! )


MAIS  !!!???..... QU' EST-CE-Y- S' PASSE ???

Ya les bourgeons qui bourgeonnent les oiseaux font  "ri coui coui "...

Mais bien sûr !!.... c'est la SAINT VALENTIN !!!....

Au  foyer ... c'est l'ébullition  !!

Des conciliabules en catimini pas vraiment minis, des oeillades en coin qui aboutissent à une recrudescence significative des strabismes, les grandes manoeuvres sous les escaliers et sur les paliers, les négociations sur les bancs entre deux clopes, les tournois d'invitations, la valse des économies, et le tango du papier cadeau.

Parmi les couples officiels, les projecteurs sont tournés vers les derniers arrivés qui sont aussi les deux plus jeunes : Juliette et Roméo, la vingtaine bien entamée.  
Ils sont encore beaux et fringants, mus par une fraîcheur exhubérante et naïve à la fois .... et amoureux  !!
 ... que ça fait vraiment plaisir à voir !

Les autres sont charmés, ils les observent, les envient, voudraient bien leur refiler quelques années pour leur ressembler .
Alors ils bichonnent  leur égo s'il leur en reste, ratissent leur fond de tiroir à la recherche du bain moussant ou de la bouteille de parfum de l'année dernière, font un effort de coiffure à grand renfort de gel et s'arment de courage pour inviter la voisine en tout bien tout honneur pour un petit dîner sans chandelle à M*cdo.
 
Ben à nous les éducs, ça nous fait quelque chose de les voir comme ça !...

Certains qui ne sourient jamais, nous surprennent à cette occasion, non pas qu'ils veulent faire bonne figure, mais parce qu'aujourd'hui, c'est la journée de toutes les audaces et qu'ils sont simplement heureux de s'octroyer le droit d'être encore une fois séducteurs ou séduits.

Alors ils partent gaiement, par deux ou par quatre et même en nombre impair ... qu'importe, tout le monde est content !

  ... est bien Valentin qui veut si quelques Valentine les accompagnent  !


 

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 11:48



Dans la famille  "randonneurs" ,  je voudrais.......
Le père !
Pioche !
Ben oui , le père c'est toujours pioche parce qu'il est jamais là, il est toujours devant, en train d'anticiper à grandes enjambées la dénivelée, d'étudier l'itinéraire sur les cartes IGN, de scruter l'horizon, d'étudier les variantes du GR.

Bon alors je voudrais le fils !
Le fils, il suit, il a la forme mais la rando c'est pas sa tasse de thé, alors, il ne dit mot et consent à avancer moyennant quelques incartades dans les ruisseaux avec ses godillots et sur les rochers, en s'octroyant un détour pour aller enquiquiner sa soeur, et en se ravitaillant de temps en temps auprès de la mère.

Toujours dans la famille "randonneurs", je voudrais la fille !
La fille, c'est facile, c'est le petit papillon coloré qui butine, trébuche, chougne, se retourne, geint, pleurniche, a soif, a faim, a chaud, veut faire pipi, a mal aux pieds, au ventre, qui picore des fraises tagada tous les quarts d'heure pour avancer à deux pas de la mère.

Je voudrais la mère "randonneurs"
No problem, la mère elle est toujours là sous la main avec la gourde, le garde manger de motivation, les pansements, les pulls, les chapeaux, la crème solaire et les mots d'encouragement ou de consolation.
... et puis, elle au moins elle avance pas vite !

Papaaaaaaaaaaaa ??!!!!!... c'est quand qu'on arrive ?
Le père : pioche !
Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ???!!!!!.... c'est encore loin ?
Le père : re- pioche !
Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ????????!!!!!!!!!!!!!!!!!.... on est bientôt arrivés ?
Le père : "...dans cinq minutes !!! "
Ouais ben !!!........ cinq minutes c'est toujours une heure avec toi... !!
Maman ????.... j'ai soif , pis j'ai mal aux pieds, pis d'abord papa y dit toujours qu'on arrive et c'est pas vrai !

Tiens, regardez à droite derrière le rocher gris !!!!!!.....faites pas de bruit, il y a deux marmottes, vous les voyez ?
Ah ouaiiiiiiiis !!

Dans la famille "randonneurs",  je voudrais le casse croûte !

Le compte est bon : le père et les sandwichs, la mère avec les pansements, le fils avec la dale et la fille avec le sourire.
En plus, on s'arrête juste au bord du lac, histoire de se tremper les pieds dans l'eau glacée et de faire un "bouquet de coton " pour la fille.
Des flops, des plocs, des splachhhhhh... le fils est à son affaire, le père étudie l'horizon et ses sommets, prend des photos, la fille se remplit de sucreries pour oublier sa fatigue, puis observe les gentianes indigo au ras du sol et la mère profite d'une halte fort agréable, dans l'herbe rase, en parant aux coups de soleil de sa progéniture.

Papaaaaaa ???? !!!!......... le refuge, il est encore loin ??
.......
Papaaaaaaaaaaa ????????? !!!!!!!!!!!!!!!!, on arrive quand au refuge ???
.......
Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa ??????? !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! PPFFffffffffffffff !!!!!!... c'est  Loinnnnn !!!!........

Ben on y est bien arrivés au refuge !!... bon c'était un peu nuit ... y'avait du bruit, pis y'avait plus beaucoup de place pour les lits ... mais on a mangé de la soupe, même qu'elle était bonne ici, et des crozets avec plein de fromage, des tourtons pis des fromages blancs et de la tarte aux myrtilles...humm !!!... pis demain,  c'est super !!! ... on va faire que de la descente !!....

Pis des refuges, on en a vu d'autres, des ampoules au pieds aussi, des lacs, des coups de soleil, des bouquetins, des copains de randonnées,

                       
            ... et c'était bien !







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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 14:33

Ayo


Soirée extraordinaire hier !!
J'ai consommé avec un immense plaisir le cadeau de Noël qui m'a été offert par mes enfants : le concert de Ayo.

Que dire ?
Une personnalité gracieuse, pleine de gentillesse, de fraicheur, de sympathie, de simplicité, de don de soi.
Une voix qui vient des tripes, qui fait chanter les mots, les cris, les larmes.
Un rythme surprenant, fait de cassures et de contrastes qui donnent la vie.

Elle n'a pas hésité par deux fois à quitter la scène pour venir serrer des mains, embrasser des gens du public... en chantant et dansant avec eux, le sourire accroché à son minois.
Elle a invité les gens à venir partager la scène avec elle.

Très gros bisous à mes enfants !
Un très bon moment que je vous fais (en partie) partager.



 

 

 

 

 

 

 

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 15:30


Aux vacances de Noël,  Marc et  Lucie qui vivent en couple dans une annexe du foyer, sont partis en séjour de vacances en Alsace.

Dès les premiers jours, Marc qui présentait des symptômes grippaux a été pris en charge par l'équipe éducative de son lieu de vacances et a été emmené chez le médecin puis soigné.
Des complications sont survenues et Marc a dû être hospitalisé pour une infection pulmonaire, laissant Lucie un peu désemparée au centre de vacances.

Au retour des vacances, Marc très affaibli s'est reposé dans leur appartement, continuant à être soigné, pendant que Lucie a repris le travail à l' ESAT.
Puis un soir, lorsque Lucie est revenue, Marc a pris un malaise, il est tombé au sol.
Lucie a alerté les éducateurs et l'équipe a mis en oeuvre toute la procédure classique : Samu, Hôpital....

Marc a été sauvé in extrémis d' un accident  vasculaire cérébral, mais continue a recevoir des soins en centre de rééducation car il a gardé une hémiplégie partielle du côté gauche.

Depuis déjà trois ans, Marc et Lucie avait demandé à vivre en couple au foyer, prenant en charge la gestion de leur appartement, leurs achats, leurs sorties, soutenus par une présence éducative deux soirs par semaine.
Depuis un an ils avaient pour projet de quitter le foyer pour aller vivre "comme tout le monde" à l'extérieur, ils étaient donc en relation régulièrement avec le service d'accompagnement qui allait les préparer à ce changement, leur chercher un appartement et les prendre en charge de façon allégée à leur départ du foyer.

Marc est gentil, il a une déficience mentale moyenne, est très débrouillard sur le plan pratique, une vraie fée du logis, mais a besoin d'une présence pour le sécuriser.
Lucie est épileptique, elle a un caractère bien trempé, une volonté de fer, l'esprit assez vif, une langue très affûtée et une paresse conséquente.
Ils forment un couple, comme nous tous, avec des divergences et des similitudes, mais pour eux avec des complémentarités indispensables dans leurs handicaps pour que ce couple puisse exister de façon autonome.

Tout allait comme sur des roulettes. L'appartement a été trouvé, nos deux tourtereaux étaient ravis.

Le jour de la signature du bail, Lucie est tombée dans les escaliers et s'est fait une entorse à la cheville, elle a été plâtrée... le bail n'a donc pas été signé !
Quinze jours plus tard,  Marc a son accident vasculaire.
Leur projet est donc à l'arrêt et sans doute remis en question selon la récupération de Marc à sa sortie du centre de rééducation.

Si je vous ai raconté ces évènements c'est parce qu'il nous ont conduits à nous poser un certain nombre de questions, quant  à leur survenue, juste au moment où ce couple s'apprêtait à quitter le foyer pour aller vivre à l'extérieur.
On s'était d'abord dit : c'est vraiment pas de chance, ils allaient concrétiser leur projet !...
Mais finallement, après deux heures d'analyse de la pratique, on était tous persuadés, que  si ces évènements survenaient  maintenant, ce n'était peut être pas uniquement le fait du hasard.

Avec toute les précautions qui ont été prises pour les préparer à un départ du foyer où ils avaient passé la moitié de leur existence, ils ont été emportés par l'enthousiasme de leur projet, Lucie mettant un point d'honneur à motiver Marc quelque peu anxieux, pour un ailleurs idyllique.

La réalisation imminante de leur projet aurait elle provoqué chez eux une incapacité à gérer leur angoisse pour franchir le pas et leur corps aurait il parlé ?

La question reste ouverte et mérite réflexion !




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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 19:24
 

J'aime les murs de pierres dorées ou grisonnantes

Où serpentent ardemment des ronces emplies de baies.
J'aime les murs de pisé, aux ocres chatoyantes
Et les pans qu'on croirait barbouillés à la craie.
 

Je déteste les murs qui m'empêchent de voir,
De respirer, d'entendre, de sentir, de bouger,
Les murs noirs, les murs moites, ceux qui laissent pleuvoir,
Ceux qui sentent l'humus, sans jamais frissonner.

J'aime les murs parce qu'ils sont silencieux et fiers
Ils écoutent, enregistrent, vibrent au son des voix,
Ils sourcillent au bruit, sans ôter leurs oeillères
Ils encaissent les coups, sans plier sous leur croix

Je déteste les murs lorsqu'ils sont trop rugueux,
Qu'ils écorchent, qu'ils griffent sans jamais s'excuser,
Qu'ils passent leur chemin, soucieux et besogneux.
Qui, même s'ils vacillent, se refusent à céder.

J'aime les murs tout blancs, dans une maison fraîche
L'été dans la pénombre, l'hiver au coin du feu.
J'aime les murs déserts, que le soleil pourlèche,
Couleurs acidulées, juste dans le milieu.
 
J'aime pas les murailles qui oeuvrent à se défendre,
Celles dont on ne sait rien, qui jamais ne répondent,
Qui nous laissent sans voix à ne pas les entendre,
Et restent impassibles aux colères qui grondent.

Les murs, c'est une énigme, un secret désarroi.
Toujours ils me fascinent et pourtant ils m'entravent.
J'ai besoin de ces murs pour aiguiser ma foi.
De leur charme envoûtant, doucement ils m'enclavent.


 
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