10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 14:37

DSC00213.JPG....à deux pas de la ville


DSC00202... sont pas beaux ces deux là ?...

DSC00207... et ceux là ?...


DSC00218.JPG... c'est sur ce tronc d'arbre que j'apprends mes textes de théâtre...
  ça vous a plu ?? ...

 

 

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 23:50



Tain !! ... j'y crois pas !!

En Septembre, je me suis inscrite à l'aqua gym pour me motiver un peu, m'obliger à une certaine discipline, rencontrer d'autres gens et bouger dans mon élément préféré : l'eau.
Je me disais " tiens ça va être mémère", cool !... je vais me détendre, flotter entre deux eaux, jouer à la sirène, m'amuser avec une frite et des bouées, avec des copines...

QUEUDALE !!!

Bon j'avais quand même le maillot de compétition histoire de donner bonne impression ... pas difficile, ya que ça à Pantacklon !... mais quand je suis arrivée au bord de la piscine, j'ai été tout de suite refroidie !!
Des dames respectables, des jeunes mais pas trop, des vieilles mais pas trop , toutes en tenue de compet et au milieu deux jeunes et beaux hommes, dont un affichait le sourire tombeur et la tonalité " porte voix " du maître nageur standard.

Tain !!... où je suis venue me mettre ??!!

Bon, je rentre dans l'eau avec les autres, petit sourire crispé ... et vite je m'éclipse à la limite où j'ai plus pieds pour être peinarde et avoir du large, car j'ai horreur de la promiscuité quand je connais pas.
Et là !!! ...incroyable !! ... j'ai pensé un instant qu'un jeune barjot venait d'arriver avec sa caisse et son auto radio à fond, sur le bord de la piscine !!...... sans rire !!
Mais non ! ... c'était  l'un des maîtres nageurs qui venait de brancher la chaîne volume 10, avec un tube !!! ... de qui ??... devinez ??
Allez, je vous le donne en mille !...

MADONNA of course !!

Tain j'ai pas de chance !!  ... j' ai horreur de Madonna !!

Mais le summum c'est que j'ai vu les autres se ranger en ligne au bord de la piscine et avancer comme une seule femme en trottinant dans l'eau dans le sens de la largeur, au rythme d'enfer de 'hung up" !!... le beau moniteur type méditerranéen en tête !

( Rendez vous compte en mettant la musique en bas de la page !! )

Bon, les autres elles avaient de l'eau à la taille ou à la poitrine, mais moi, j'en avais au cou, alors pour trottiner sans boire la tasse !!... essayez !! ... vous m'en direz des nouvelles !!
J'ai commencé à faire une mesure sur deux, puis j'ai pris deux largeurs et demi de retard ce qui fait que je croisais les autres, je souriais au passage l'air de rien mais le moniteur m'a dit qu'il fallait y aller !!

Où ça ??... j'ai regardé derrière mais j'ai pas compris où il voulait que j'aille !??...

Bon, je me suis fait repérer, même si je travaillais en apnée par discrétion, alors j'ai expliqué à Aldo que j'avais un problème au genou et que j'avais des circonstances exténuantes.
Il a pris un air désolé de convenance, ajoutant que l'exercice était beaucoup plus difficile en eaux profondes .

Tu te rends compte ??... j'ai changé de statut en 5 secondes !!... je faisais dorénavant partie de l'élite !!... non mais j'y crois pas !!
Alors là mon ego s'est déchainé, j'ai dit à Madonna : on y va !!... parce qu'elle, elle savait où il fallait aller !... et on y est allé !!

Tain ! ... j'ai chopé  des ampoules sous les deux gros orteils à force d'y aller !

Puis Aldo nous a dit de faire des traversées en montant les genoux à la poitrine... fastoche !!...mais au bout d'un aller, il a reprécisé sa consigne disant qu'on la faisait à l'envers... j'ai trouvé ça ironique... limite vexant !...  parce que pour certaines c'était vrai qu'elles le faisaient à l'envers sans faire exprès !!
Puis avec sa musculature d'Apollon son sourire d'Eros, sa puissance de locomotive il a pris la tête, entraînant sa horde de sirènes.
En me croisant il a dit : "allez !!...faut que ça déchire là !... les genoux ! "

Tain il aurait pas dû !... "touch' pas à mon genou" !... même si je suis à contre sens !
Je lui ai répondu du flac au flac :
" ça fait  trois fois que je me le fais recoudre, c'est pas pour le déchirer ! "
... non mais oh !
... bon !  il a pas insisté vu l'état du genou.

Après il a dit de se répartir sur les deux bords pour une série d'abdos, alors j'en ai fait dix, mais j'ai vu que les autres continuaient, j'ai été jusqu'à  vingt et elles avaient  toujours pas fini ...???
Tain !!... elles sont bien lentes !...puis j'ai entendu Aldo : 26 !... 27 !...28 !... bon, ça doit être 30 !...???
Ben non dis !!... il a été jusqu'à 100 dans un sens puis 100 dans l'autre, et la Madonna qui continuait à y aller sur hung up !!
Il a abusé là !... j'avais une de ces barres sur les abdos !!!... j'ai cru que le paquet de macarons que je m'étais enfilé avant de venir allait passer par dessus bord !


Ben là ça fait bientôt quatre mois... et je vous promets !... ça déchire  !!

Fini les cuisses en fromage blanc, les tailles en bouées, les bras en torchies, les poitrines en déprime et les fessiers moroses... enfin presque parce que j'ai pas renoncé aux macarons c'est trop bon !
Et puis il y a Alex, la maman du petit Lucas ( voir mes archives), elle me parle du Monténégro, je lui parle de Monte Carlo entre deux abdominaux , on boit le café et je lui apprends à dire du mal de Corléone en français et on mange des gâteaux Serbes ... un régal !

Voilà, voilà,  voilà !!

...........ça vous a plu ??






PS :... Ouaipsss !... je sais  ça marche pas Madonna !!... on verra demain pour la réparation !



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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 08:42


 


La  Désirade





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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 23:48

   

Ils sont partis randonner dans le massif du Vélébit.

Un peu décontenancée, dans ce pays où tout m’est étranger, je m’installe sur le balcon fleuri.

L’horizon s’étend indéfiniment sur cette langue aride, dans une enfilade de dunes pierreuses, aux courbes aplanies poivrées de taillis rabougris … jusqu’à Paz .

Par endroits des taches vertes, oliviers ou figuiers, accrochent le regard, au milieu de ces étendues de roches spongieuses, blanchies par le soleil.

Mirage flottant sur cette mer inerte aux dégradés de bleu, de vert et d’or…je m’envole.

 

Au travers des branches d’un pin déchiré par la " burra ", vent violent qui descend du Vélébit, on aperçoit en face, le village de Vinjerac, esseulé: maisons blanches et fières, aux toits rouges, agrippées au coteau ou tout au bord de l’eau .

Une telle quiétude s’en dégage que me prend l’envie irrésistible de m’y rendre et de m’y fondre.

Je revois cette barque blanche, soigneusement repeinte, ornée sur ses flancs de deux bandes marines.

Un instant, je l’enjambe, … je saisis les rames, … je traverse la baie, accompagnée du seul clapotis des vaguelettes d’eau cristalline, contre la barque ...

 

Un timide concert de cigales s’élève des bosquets de pins, et me ramène entre les maisons blanches voisines.

Des martinets surgissent en sifflant, des voix s’élèvent, fenêtres ouvertes.

Des dialogues aux accents mêlés indéfinissables Italiens, Slaves, en tous cas pour moi, méconnus : le Croate …imprégné d’un parfum de figues trop mûres.

Un ronflement soudain dans les airs, un hélicoptère de surveillance déchire la quiétude,…puis un autre, transportant des matériaux de construction . S’installent ensuite, les va et vient des scooters et des bateaux à moteur, une cacophonie s’abat sur ce décor de rêve .

Nous sommes au pied du parc de Paklenica . Un dernier regard sur la pointe de Pisak à Seline, Razanac, juste au dessus de la tour de Starigrad, et je m’isole dans l’appartement lumineux du deuxième étage de la maison de nos hôtes.

Marco et son épouse, si accueillants, nous ont abandonné leur espace, s’effaçant pour ne pas nous gêner.

Cruel obstacle que la langue ! Ils parlent un peu Allemand, ne comprennent pas l’Anglais, nous parlons Anglais et comprenons difficilement l’Allemand.

S’en suit un mixage de langues, de regards, de gestes d’impuissance, de mimiques de regret, …alors ils donnent leur sourire, leur soupe, leurs tomates, leurs figues, et leur temps.

 

Marco nous conduit dans la montagne et nous fait partager les nombreuses séquelles d’une guerre encore présente dans leurs murs mitraillés, leurs usines détruites, leurs maisons amputées, leurs stèles, leurs panneaux indiquant la présence de mines.

Il nous raconte son exil en Allemagne, au début du conflit.

Enseignant en histoire Géographie dans un collège, il a quitté la Croatie avec son épouse et ses trois enfants, il est devenu tailleur de pierres pour la survie de sa famille.

Lorsqu’il est rentré au pays à la fin de la guerre, il a retrouvé une maison en ruine et une famille complètement disloquée.

 

Courageusement, il a reconstruit lui même sa maison, encore plus belle, encore plus haute.

Il a repris le chemin du collège, attristé par tous ces élèves, … dont il avait connu le père.

Et Marco ponctue son dialogue par de poignants " catastrôphe ! "

Au retour Marco nous conduit devant l’amorce d’une maison, un rez de chaussée bardé d’échafaudages.

Dans un déploiement de gestes démesurés et quelques mots d’ Allemand, il nous fait comprendre qu’il construit ici avec son fils des appartements pour les touristes … pour l’argent … pour l’avenir.

Une grande fierté illumine son visage, il disparaît au coin du mur pour réapparaître, l’instant d’après …des figues plein les mains qu’il nous offre … rayonnant !

 

 

  

 

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 07:21

 


Ce gros monstre ne connaît pas sa chance .
Il couve pendant des décennies ses rancoeurs, ses tourments.
Il les rumine, les retourne, les chauffe à blanc.

Il gronde, se contient...puis violemment explose, chassant de sa toux rauque les ramparts qui l'obstruent.
Sa langue de feu se libère et se répand sans vergogne sur tout ce qui voisine, sans se préoccuper des cendres qu'il génère.
Cette langue, trop douloureuse, qu'il s'est évertué à retenir pendant si longtemps..

 -- " Tiens ta langue !" ...lui avait dit sa mère,

... s'est mise à bouillir.

Il aurait voulu qu'on dorlote ses flancs, qu'on le soigne, qu'on le caresse, qu'on le cultive d'une voix douce, qu'on écoute gentiment ses sanglots.
Eux n'avaient pas vu, ni entendu, trop absorbés à exister dans le vrai monde et la vraie vie, avec des vrais soucis. 

... Alors, ...il s'était tu .

Et peu à peu, dans ses entrailles, tout s'était mis à chauffer, à enfler, à hoqueter ... jusqu'à n'en plus pouvoir.


A présent, il vomit ses silences, ses attentes, ses désillusions, ses tristesses et ses humiliations, ses colères, sans le moindre remord, dans une jubilation de souffrance.

Et ... lorsque tout est gris, tout est dit, il peut panser ses blessures et reprendre son souffle.

Il s'apaise et s'endort... oubliant que le monde n'est fait que de mal entendants.

 

 


 

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